Un programme de sciences participatives pour bénévoles curieux et motivés
Fiche d’identité
Nom commun : Rat des moissons
Nom scientifique : Micromys minutus
Ordre : Rongeurs
Famille : Muridés
Protection nationale : Aucune
Directive Habitats Faune Flore : Non concerné
Statuts de conservation : Préoccupation mineure (France)
Tendances de populations : Inconnue
Espérance de vie : 6 mois à 2 ans
Particularités : Différence de coloration entre le dos roussâtre et le ventre blanc et 4 paires de mamelles Nombre de données en Charente-Maritime : 65 données depuis 1975
Mensurations
Tête-Corps : 48 – 75 mm
Queue préhensible : 3.6 – 6.5 mm
Masse : 5 – 11 g
Mieux connaitre le Rat des moissons
Plus petit rongeurs d’Europe, le Rat des moissons est inféodé aux zones humides. Cependant, il exploite également les cultures céréalières, les prairies de fauches, les friches ainsi que les lisières de boisement. La présence de végétation haute et dense est un facteur important pour l’espèce puisqu’elle permet aux individus de s’établir au sein des habitats.
Ils vont alors y construire plusieurs nids cylindriques de la taille d’une balle de tennis de 20 à 50 cm du sol. Ceux-ci sont constitués de végétaux tressés (feuilles de laiches, graminées, céréales) et entremêlés dans la végétation. Seul un des nids sera sélectionné pour la mise-bas courant d’avril à septembre. Jusqu’à 5 portées constituées de 5 à 12 petits sont produites par les femelles. Quinze jours après la naissance, les jeunes consomment des végétaux et sont sevrés à leur dix-huit jours. Ils seront mâtures sexuellement au bout de six ou sept semaines.
A l’automne, des nids plus proches du sol dans les haies ou dans les souches sont utilisés. Le Rat des moissons consomme des graines, la partie verte des végétaux, des invertébrés et plus anecdotiquement des fruits et des racines. Son domaine vital peut s’étendre jusqu’à 5000 m² bien qu’il soit connu pour avoisiner les 400m². Des cycles d’activité et de repos de 2h permettent à l’espèce d’explorer son écosystème de jour comme de nuit. De cette façon, le Rat des moissons peut parcourir jusqu’à 90m par jour. De par ses mœurs, l’espèce vit en sympatrie avec d’autres micromammifères tels que le Muscardin et le Campagnol amphibie mais est aussi soumise à la pression d’un certain nombre de prédateurs : rapaces, Belette d’Europe, Renard roux, serpents.
Menaces et protection : comment aider le Rat des moissons ?
Largement répartie à travers l’Europe, l’espèce semble peu menacée. Cependant, localement, les pressions anthropiques s’intensifient et mènent à des populations isolées de petites tailles. La perte et l’altération des habitats par le drainage, l’assèchement des zones humides, l’intensification des pratiques agricoles, les fauches estivales ou encore la sur-prédation par les chats domestiques sont autant de menaces face auxquelles il est important de rester vigilants pour le maintien et la protection de l’espèce. Bien qu’agir activement (conserver les prairies permanentes, favoriser les fauches tardives, conserver les zones refuges) puisse contribuer au maintien de l’espèce, il est essentiel d’accroitre les connaissances relatives à celle-ci. Effectivement, il est impossible de protéger sans connaitre !
Etudier l’espèce : rechercher les indices de présence et inventorier
Le Rat des moissons laisse dans son habitat bons nombres d’indices de présence : nids, crottes, empreintes, odeurs. Afin d’étudier sa présence, il est possible de mettre en place des protocoles d’inventaires relativement simples :
La recherche de nids d’été dans les habitats est relativement facile. Effectivement, la forme et la taille caractéristique des nids permettent de valider aisément la présence de l’espèce dans les zones de présence. Ceux-ci se situent majoritairement dans les zones herbacées les plus denses et hautes. Piégés lors de la fauche, ces nids peuvent également se retrouver dans les bottes de foin permettant de nourrir les animaux. Soyez vigilants !
La génétique permet également de prouver la présence de l’espèce. L’installation de faux nids ou encore de tubes de nourrissage permet d’augmenter les chances de détection de l’espèce. En fréquentant ces installations, l’espèce va laisser derrière elle des excréments qui pourront être analysés et comparés à des bases de données génétiques.
Impliquez-vous !
En 2021, l’association Nature Environnement 17 souhaite se lancer à la recherche du Rat des moissons aux côtés de ses bénévoles…
Alors, si vous souhaitez participer à ce programme de sciences participatives, contactez-nous !