En 2024 les botanistes de la LPO France et de Nature Environnement 17, ont parcouru les dunes de Charente-Maritime à la recherche d’une espèce rare ; l’Orobanche de l’armoise champêtre.
Orobanche de l’armoise champêtre
Cette plante parasite a pour particularité de ne pas faire de photosynthèse, ses racines viennent se greffer à celle de l’Armoise champêtre, pour profiter de la sève de cette dernière. Ceci fait, l’Orobanche ne produira qu’une longue hampe florale. Sur le département, cette espèce n’est connue que sur les dunes de l’île de Ré qui auront été prospectées durant toute une journée.
Si plusieurs pieds d’Orobanches ont été trouvés aux pieds d’Armoises, l’identification de l’espèce s’est avérée complexe. En effet, l’une des manières les plus certaine de déterminer une Orobanche est de creuser délicatement le sol pour voir sur quelle racine celle-ci s’est greffée. Afin de ne pas risquer de dégrader toutes les stations d’Orobanche l’essentiel des pieds ont été identifiés en étudiant les fleurs.
En plus de cette recherche, la journée de prospection sur l’ile de Ré a permis de réactualiser des données d’espèces patrimoniales.
C’est le cas de la Cynoglosse des dunes (Iberodes littoralis) une espèce endémique protégée au niveau national connue uniquement sur les côtes de Charente-Maritime, de Vendée et sur quelques iles de Bretagne. Recherchée sur les pelouses arrière dunaires de la plage des Grenettes elle a été trouvée en abondance en 2024, les dernières mentions sur l’ile datant de 2016. Cette plante fortement dépendante des milieux dunaires est directement menacée par la montée des eaux et l’érosion de notre littoral. Affectionnant les espaces ouverts sa conservation nécessite une gestion appropriée afin de limiter l’embroussaillement tout en les protégeant d’un piétinement excessif engendré par le tourisme.
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