Communiqué de presse – Loups échappés

Communiqué de presse

Loups échappés d’un refuge, la préfecture de la Charente-Maritime autorise les « tirs létaux » contre « le loup actuellement en Charente-Maritime »

 

La position de Nature Environnement 17

Pour Nature Environnement 17 la décision du préfet qui a exigé le tir mortel du loup est une mauvaise décision.

La cohabitation avec la faune sauvage habituellement présente est déjà conflictuelle. La présence d’un loup ne pouvait que déclencher un réflexe d’urgence de la part de l’État.

Nous ne pouvons pas ignorer les dégâts dans les élevages et l’indemnisation des animaux tués qui ne compensera pas les dégâts subit par les éleveurs.

Mais l’urgence est de mettre en œuvre les moyens pour « récupérer » ce loup et laisser du temps aux équipes qui sont sur le terrain.

Il n’y a plus aucune tolérance face à la prédation par une espèce sauvage alors que les activités humaines ont confisqué et détruits leurs habitats.

Il ne s’agit là que d’un loup échappé d’un refuge mais que se passera-t-il si des loups arrivent réellement sur notre territoire ?

 

Nature Environnement 17 soutient :

 

D’où vient ce loup ?

Le loup présent en Charente-Maritime fait partie des trois frères échappés du sanctuaire des loups (Deux-Sèvres). Ils sont arrivés il y a peu de temps d’un parc zoologique de Bretagne.
L’un d’entre eux a été percuté mi-novembre par un véhicule routier.
Le second reste à proximité du refuge, mais il n’a toujours pas été récupéré. Et le troisième, est rendu en Charente-Maritime, il est resté un moment au sud de Surgères avant de monter jusqu’à Marans.

Le loup est une espèce protégée

Le loup est une espèce protégée qui ne peut faire l’objet de tir létaux que dans des conditions très précises ainsi que l’a précisé la cour d’appel administrative de Lyon en décembre 2019 qui a déclaré illégal un arrêté préfectoral autorisant le tir de loups :

  • Les tirs de prélèvement doivent être utilisés en dernier recours. En l’occurrence, l’État n’a pas été en mesure de démontrer que les moyens de prévention ou d’effarouchement ont été mis en œuvre avant l’autorisation des tirs de prélèvement. Les associations avaient en effet argumenté sur le fait que le relevé d’activité de la brigade loup n’était pas suffisamment précis pour en faire la preuve.
  • Les tirs de prélèvements ne peuvent être autorisés que s’il y a effectivement des dommages importants et récurrents. En l’occurrence, l’État n’a pu démontrer qu’il y avait bien, d’une année sur l’autre, l’existence de dommages importants et récurrents.

En l’occurrence, ces conditions ne sont pas remplies pour les 2 loups qui doivent être capturés vivants.

 

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