Communiqué de presse : L’agriculture biologique sacrifiée

Transition écologique, des promesses à la réalité

L’agriculture biologique sacrifiée aux profits des intérêts des plus puissants, FNSEA et AGPB en tête ;

Des états généraux de l’alimentation mal partis ;

Les promesses du candidat Macron

J’aurai un plan ambitieux d’investissement dont l’un des piliers sera l’écologie et la transformation de notre modèle de croissance

Il ne faut pas des petites mesures mais de grands changements. Nous devons forger un nouveau modèle de production et inventer de nouvelles façons de nous déplacer, de nous nourrir, de produire.

Une urgence française. Si la population mondiale vivait comme les Français, il faudrait 3 planètes pour satisfaire notre demande en ressources naturelles.

D’ici à 2022, l’ensemble de la restauration collective les cantines des écoles et les restaurants d’entreprise devra proposer au moins 50% de produits biologiques, labels de qualité, ou local.

Chacun pourra manger mieux, tout en soutenant nos agriculteurs et en particulier ceux qui sont en transition.

Sur 50 milliards d’investissements publics que nous prévoyons, 15 milliards seront consacrés à la transition énergétique et écologique. A ces 15 milliards s’ajouteront plusieurs autres champs d’actions (transports, agriculture…) ayant un impact positif sur l’environnement.

La réalité

28/07/2017, décision du ministre de l’agriculture Stéphane Travert, « il n’y aura aucun budget pour les aides à l’agriculture biologique dans les 3 prochaines années ».

Pour la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique « c’est un jeudi noir pour l’agriculture biologique »

Il y a quelques semaines, le ministre avait déjà remis en cause l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes.

Alors que de nombreuses exploitations se sont converties à l’agriculture biologique (234 exploitations pour 7 231 ha en 2015 en Charente-Maritime source agreste du ministère de l’agriculture) et que de nombreuses autres sont en reconversion sur 1 308 ha ou ont déposé des dossiers de demandes pour se convertir à la bio, alors que le maraîchage bio et la consommation en circuits courts avec les AMAP est en forte progression, garantissant des produits de qualité à des prix corrects tout en pratiquant une agriculture qui préserve l’environnement, alors que l’utilisation des pesticides n’a pas diminué et mêmes augmenté pour certaines pratiques, l’arrêt des aides à cette agriculture va casser une dynamique commencée il y a plusieurs dizaines d’années par les pionniers d’une agriculture respectueuse de l’environnement et des êtres humains.

Est-ce là l’agriculture du XXIe siècle prônée par le ministre de l’écologie Nicolas Hulot lors de l’ouverture des états généraux de l’alimentation ?

Nous encourageons vivement toutes les personnes qui souhaitent disposer d’une alimentation saine qui préserve les sols, l’air, l’eau, tout en maintenant une agriculture viable, à donner leur avis sur le site gouvernemental dédié : https://www.egalimentation.gouv.fr/

Interpelez le ministre de l’agriculture maintenant en signant la pétition initiée par Agir pour l’Environnement et soutenue par la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique : https://alaide.agirpourlenvironnement.org/

 

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