A la recherche des micromammifères : de gros efforts pour de petites espèces !

Intégrant les 25 mammifères de petites tailles (majoritairement avec une masse inférieure à 250g) hors
chauves-souris, le taxon des micromammifères inclut donc des espèces à la morphologie, l’écologie
et la biologie très variées. Les Gliridés (Loir gris, Lérot, Muscardin), les Muridés (Souris, Mulots, Rats) et
les Cricétidés (Campagnols) présentent un régime alimentaire majoritairement à base de végétaux et
de graines (bien que certaines espèces soient opportunistes et présentent donc des comportements
omnivores). Les Soricidés (Musaraignes) sont quant à eux insectivores. Certaines espèces comme le
Muscardin ou le Rat des moissons vont construire des nids grâce aux végétaux tandis que les campagnols
vont creuser des terriers. De même, les espèces vont exploiter des écosystèmes très variés : les zones
humides (Campagnol agreste, Campagnol amphibie, Crossope aquatique), les boisements et le
bocage (Lérot, Mulot sylvestre, Muscardin), les prairies (Campagnol fouisseur, Campagnol des champs,
Musaraigne couronnée), les zones urbaines et anthropisées (Loir gris, Rat surmulot).

Malgré leur diversité et leur omniprésence estimée au sein des habitats, les micromammifères présentent
des moeurs discrètes rendant très complexe leur détection et ainsi le suivi de leurs populations : 45% des
espèces classées comme espèces avec « Données insuffisantes » sur la Liste Rouge des Mammifères de
Poitou-Charentes (2018) sont des micromammifères. Cependant, ces espèces seraient particulièrement
sensibles aux activités humaines : traitements pesticides, perte de connectivité, destruction des zones
humides, collision routière, sylviculture intensive, agriculture intensive ou encore destruction directe.
De plus, les micromammifères constituent le régime alimentaire de nombreuses autres espèces et
possèdent une place importante dans la chaîne alimentaire. Ainsi, il convient de faire évoluer les
connaissances relatives à ces espèces et ainsi clarifier leur répartition. Pour ce faire, une méthode
s’appuyant sur une relation naturelle de prédation est majoritairement utilisée : l’analyse de pelote
de réjection de rapaces nocturnes. Possédant un régime alimentaire diversifié, l’étude de pelotes de
réjection d’Effraie des clochers (Tyto alba) est favorisée.
Forte de ce constat, Nature Environnement 17 en lien avec les autres associations de protection de
l’environnement de Nouvelle-Aquitaine souhaite développer un projet visant à étudier ces espèces si
particulières et secrètes. Aussi, en 2022, des ateliers bénévoles hebdomadaires d’analyses de pelotes de
réjection seront proposés.

Ces espèces vous intéressent ? Vous pouvez d’ores et déjà vous impliquer !
L’organisation de ces ateliers nécessitent la récolte et l’archivage de pelotes de réjection sur l’ensemble
du département : rien de plus simple !
• Prélevez sur un site 15 pelotes de réjections.
• Archivez les dans un sac congélation sur lequel vous indiquez : date, lieu de prélèvement,
coordonnées GPS, votre nom et prénom, votre numéro de téléphone.
• Stockez le prélèvement dans un congélateur ou déposez-le au local de l’association.

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