LA NATURE À NOTRE PORTE

Un manque de nature

Aujourd’hui, il est de plus en plus évident que notre environnement impacte notre bien-être. Plus nous pratiquons la nature, plus nous nous sentons bien. Certaines études ont même théorisé autour de ce phénomène et parlent de « syndrome du manque de nature ». C’est pourquoi il est indispensable que la nature ait une grande place dans la vie de chacun et en particulier dans la vie des plus jeunes.

En effet, la relation homme-nature se fait dès le plus jeune âge. D’après plusieurs recherches, il a été montré qu’une exposition à la nature dès la petite enfance peut influencer sur son propre attachement à l’environnement et impulser des comportements éco-citoyens.

En plus d’être bonne pour notre santé, la nature est un lieu réel, stimulant, de socialisation et de contemplation.

Le programme « La Nature à notre porte »

5 associations de Poitou-Charentes Nature (Charente Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Nature Environnement 17 et Vienne Nature) proposent le programme La Nature à notre porte, programme inter-départemental qui s’intéresse à la biodiversité ordinaire et proche de chacun de nous; afin que les habitants, petits et grands, puissent se reconnecter à la nature.

Les objectifs de ce projet sont de :

  • Faire découvrir la nature ordinaire
  • Créer et/ou renforcer le lien Homme/ Nature
  • Apprendre à respecter le vivant
  • Créer du lien social
  • Agir en faveur de la biodiversité.

Pour l’année scolaire 2018-2019, 10 classes ont participé à ce projet «La nature à notre porte» afin de développer l’école dehors : Ardillières (17), Brie (16), Migné-Auxances (86), Niort (école Edmont Proust/79) et La Peyratte (79).

Faire « classe dehors » est une pratique peu commune en France. En 2010, Crystèle Ferjou, alors enseignante en maternelle à Pompaire (79) l’a mis en place, une matinée par semaine, durant laquelle elle emmenait ses élèves à la rencontre de la nature. Huit ans plus tard, elle est devenue conseillère pédagogique et de plus en plus d’enseignants se lancent dans la démarche.

Le projet en Charente-Maritime

Des animations pour les scolaires

Les deux classes de l’école maternelle d’Ardillières ont bénéficié de ce programme pour l’année scolaire 2018-2019.

Dès le début d’année, les élèves sont partis à la découverte d’un petit coin de nature accompagné de 2 mascottes : Gaston le hérisson et Cerfeuil l’écureuil.

4 interventions ont été programmées tout au long de l’année avec la présence de Nature Environnement 17 : découverte sensorielle, reconnaissance des feuilles, captures des petites bête…

L’objectif de ce programme est de développer la classe dehors… les deux classes sont sorties régulièrement tout au long de l’année sur cette même parcelle. Au programme : découverte des couleurs et des formes, récolte de trésors, créations artistiques, création d’un potager, plantation d’une jachère…

Des animations pour les habitants

En parallèle du programme scolaire des animations ont eu lieu pour les habitants.

Le premier rendez-vous était le 7 avril lors du vide greniers d’Ardillières. L’objectif était de parler de biodiversité lors d’un événement qui n’a pas de rapport avec la nature afin de rencontrer un large public en utilisant le jeu « 9 m² de biodiversité », une animation attractive et dynamique, créé par la Bêta-pi et le CPIE de Gâtine (Centre permanent d’initiative pour l’environnement).

Le deuxième rendez-vous familles s’est déroulé le 28 juin sur la parcelle du projet des élèves, mise à disposition de la mairie.

92 personnes se sont déplacées vendredi 28 juin au soir pour découvrir le travail des élèves, participer à des ateliers, découvrir une exposition… et partager un moment convivial autour d’un pique-nique partagé.

Les deux classes de maternelle de l’école d’Ardillières vont continuer à développer l’école dehors pour la future année scolaire 2019-2020. Et même peut-être s’étendre à d’autres classes…

Et le projet inter-départemental va continuer en Charente-Maritime dans deux nouvelles écoles : l’école de Marsais et l’école des Grandes Varennes à La Rochelle.

Projet financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, la DREAL et la Fondation Léa Nature.

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